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Le Théâtre ambulant Chopalovitch

texte de Lioubomir Simovitch

mise en scène de Roch-Antoine Albaladéjo

 

12 comédiens : Stéphanie Bassibey, Jessica Beudaert, Johanna Boyé, Vincent Desprat, Lorène Ehrmann, Franck Jodet, Estelle Kitzis, Laurent Labruyère, Héloïse Levain, Mathias Marty, Léonard Matton, Nicolas Saint-Georges, Pitt Simon, Jean-François Sys et Nina Tivelli

 

création à la salle des fêtes de Nanterre. Représentations aux Sudden Théâtre, Théâtre du Lucernaire, Théâtre 13, Avignon et en tournée en France 

LE SPECTACLE

 

En 1942 à Oujitsè, le régime nazi étend sa sinistre domination. Le théâtre Ambulant Chopalovitch s'apprête à jouer devant l'incompréhension des habitants qui organisent leur survie, leur résistance, et refuse que l'on joue la comédie quand de terribles drames ensanglantent le pays.

 

Une jeune fille court, vertueuse et pure, fuyant un seigneur au coeur barbare, frère de son amant et qui la veut posséder... puis, puis, le frère survenu, la chose se lance : un groupe de paysannes, furieuses bacchantes affamées, surgit, criant, rageant, gueulant : dans le choeur sanglant des occupants, de la populace et des résistants, il n’y a pas lieu de jouer du théâtre.

 

Il faut pourtant perpétrer la représentation parce qu'on est comédien et que là se situe la raison d'être du théâtre. Une nécessité vitale, la bonne façon de conduire le rêve pour qu'il heurte la réalité.

 

La seule manière peut-être lorsqu'il ne reste que le désespoir. « Se dresser avec une épée de bois face aux armées d'aciers »

LA MISE EN SCENE

 

Dans un univers baroque, c’est le rêve et le réel qui vont lutter, avec poésie, drôlerie et profondeur.

 

Dépouillée et allusive quant au décor, la mise en scène table sur le rêve né du jeu intense des acteurs, sur la qualité du texte, et sur de beaux moments expressionnistes de forêts humaines. 

 

La pièce suscite l’horreur cauchemardesque propre aux hommes lorsque la guerre les broie : notamment le personnage du broyeur, comme son acteur, tortionnaire terrible, est effrayant et poétique, comme un ogre de conte.

 

Horreur des hommes donc, mais beauté aussi : face aux arrestations, à l’arbitraire et aux tortures nazis, la troupe et les paysannes, si elles s’affrontent et exposent la médiocrité humaine, réussissent à faire entendre une vraie voix humaine.

 

Dans ce monde embrouillé par le sang qui laisse des traces inquiétantes, heureusement, il demeure des hommes à persévérer au coeur de la nuit, ou à se pendre dans un coin d’ombre, renés à la dignité d’homme.

LA PRODUCTION

 

Première mise en scène d'A2R compagnie, ce spectacle a fait plus d'une centaine de représentations dans toute la France.

Le texte de Simovitch est porteur. Les comédiens savent le véhiculer jusqu'au bout de l'exigence. Du théâtre... comme on l'aime.  

Spectacle exceptionnel à voir absolument. On rit dans cette pièce brillante, magnifiquement écrite, mise en scène et jouée avec le cœur.

Une très belle pièce, servie par une interprétation juste, dans une mise en scène admirable, un décor minimal mais d'autant plus redoutable.

Servie par des comédiens inspirés, cette pièce déborde d'énergie. Entre dialogue rythmés et mouvance des corps visuellement réussie, la mise en scène ne laisse rien au hasard.

 

Critiques complètes sous l'onglet "Presse"

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